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Des avis, des tests, des billets d'humeur, des bons plans.


Brothers, un conte à jouer [TEST JV]

Publié par Nicolas sur 19 Février 2015, 14:11pm

Catégories : #Test, #Jeux Vidéos, #Playstation, #Xbox 360, #Xbox, #Android, #iPad

Brothers, un conte à jouer [TEST JV]Brothers, un conte à jouer [TEST JV]Brothers, un conte à jouer [TEST JV]
Brothers, un conte à jouer [TEST JV]Brothers, un conte à jouer [TEST JV]

Il y a de tout dans le monde des jeux vidéos, même si à mon sens deux grands courants se distinguent: ceux qui vous en mettent plein les yeux, et ceux qui vous emmènent en voyage. Brothers est de ceux-là.

Un père malade, à l'agonie, et ses deux jeunes fils pour le sauver. Brisés par la mort de leur mère, les deux frères s'en vont en quête d'un remède pour sauver le seul parent qui leur reste. Et le lien de ces deux garçons est fort, si fort même que vous le sentirez tout au long de l'aventure. La première ingéniosité a été de faire contrôler les deux personnages à la fois. Un stick pour le plus jeune, l'autre stick pour l'ainé. Et à chacun, une des deux gâchettes correspond au bouton d'action. Dès le début, on est mis en situation, et dès lors commencent un vrai apprentissage de cette nécessaire coordination des mouvements, puisqu'elle entraine la coordination des héros. Le remède pour sauver le père est un fruit qui pousse très loin, et cela nous poussera à traverser des paysages variés, très souvent dangereux et effrayants. Parfois,il ne s'agira pas d'être synchrone mais de jouer de la complémentarité des enfants: si l'un peut user de sa force et de sa taille, l'autre est assez petit pour passer entre les barreaux d'une cellule. Cette relation entre les deux se ressent très vite, et au final, on peut dire que le gameplay sert l'immersion. Je sais que je me suis vite pris d'empathie pour ces deux jeunes garçons. Le grand tente de donner le change en se montrant fort, mais on se rend compte qu'il donne le change pour que son petit frère ne perde pas espoir. Celui-ci garde d'ailleurs une trace du décès de leur mère dont il se sent responsable.

D'autres événements ajoutent à cette immersion presque affective. Par exemple, dans un tableau, on entend des sanglots. Une maison brulée, des tombes creusées, on comprend qu'un drame a eu lieu. Mais à peine l'entrevoit on qu'on aperçoit un pauvre bougre en train de se pendre ! Là, mon sang n'a fait qu'un tour, et il fallait vite réagir. Brothers ne prend pas de gants, et présente ce monde de manière directe, parfois brutale. Il n'est pas rare que les fils du pauvre malade soient confrontés à des situations mettant leur vie en danger. Ainsi, la traversée des bois prend une autre tournure quand on aperçoit des yeux jaunes dans l'obscurité, puis quand ces yeux s'approchent et laissent place à des loups agressifs, dont on ne peut se protéger qu'avec une simple torche.
Sous ses apparences de conte, Brothers n'a rien d'une histoire féérique trop souvent acidulée. Au contraire, il ne prend pas de détours, un peu comme les contes d'Andersen qui font eux aussi souvent référence à la mort.

Le jeu lui même est dans un enrobage plutôt conventionnel: deux personnages progressent dans des décors magnifiques, et des obstacles les empêchent de progresser. On usera alors des deux garçons pour bouger des pierres, manoeuvrer des ponts, activer des mécanismes... On interagit avec le décor, mais aussi avec les personnages même si cela ne sert que très rarement au jeu. Il s'agit plus de donner davantage de vie à l'ensemble. Je me suis vit surpris à essayer de parler à tout le monde, à fouiller ici et là, à approcher les animaux. Certains sont d'ailleurs utiles, comme ces moutons qu'on peut utiliser pour activer un pont (comme des hamsters dans leur roue) ou des mouflons qui servent de montures.

Si la narration tient une place importante dans ce jeu, je dois avouer que je n'ai rencontrer aucune difficulté pour accéder à la fin de l'histoire. Il n'y a que très peu de difficulté. Il peut y avoir certains passages apportant un peu plus de challenge, mais on en vient à bout après un échec, et encore c'est bien rare. C'est mon seul regret par rapport à ce jeu. Il m'a happé dès le début, avec ses personnages attachants, son histoire prenante, j'ai passé beaucoup de temps à admirer le paysage (un clin d'oeil à Ico pour les connaisseurs, puisqu'on trouve également des bancs, mais ils ne servent pas à sauvegarder mais juste à admirer la vue). Néanmoins, il m'aura fallu à peine plus de trois heures pour voir la fin de cette belle aventure, me laissant au passage une boule au ventre. Plus que la courte durée, c'est le manque de défi qui m'a laissé sur ma faim. Brothers m'avait couté 7 € lors d'une promotion (qu'on sait fréquente sur le Playstation Store, le magasin en ligne) pour 3 heures de jeu, ce qui au final est loin d'etre honteux, surtout quand je regarde en arrière après avoir fini l'aventure et que je me souviens de ces bons moments, de ce conte dans lequel je m'étais plongé avec délectation.


Pour l'anecdote, le développeur a pu sortir de la faillite grâce au succès commercial de ce jeu. Trop souvent, les succès critiques ou même d'estime du public ne rencontrent pas une réussite commerciale, mais là elle est forte et méritée. Bonne nouvelle, les joueurs ont encore du gout.

Le jeu n'est disponible qu'en téléchargement sur le Playstation Store ou le XBLA, en version PC (en téléchargement par exemple sur Steam), à une quinzaine d'euros, mais il est fréquemment en promotion.

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O
Il me tente bien ce jeu... mais bouh, il est super court dis-donc !
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N
Oui et non. Court, un peu, mais il vaut le coup quand même, surtout que le prix est contenu, et souvent en promo.

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